S'adapter
Les « pierres rousses de la cour » évoquent ce que vivent l’aîné, la cadette et le puîné, ancrés dans un village des Cévennes. À travers la douceur d’une joue, le son des cascades, l’odeur des aiguilles de sapin, la violence de la cour de récréation, la bonté d’une grand-mère, nous suivons l’itinéraire de ces « funambules que sont les éprouvés ». L’aîné ne peut aimer que dans l’inquiétude et se noie dans une relation fusionnelle. La cadette, dégoûtée, s’insurge contre celui qui « avait pris la joie de ses parents, transformé son enfance » et « tracé une frontière invisible entre sa famille et les autres ». Le dernier, né dans l’ombre du défunt, « n’aurait jamais pensé qu’un fantôme puisse avoir tant de poids ». À lire pour la justesse du ton et la poésie du récit.
Auteur :
Clara Dupont-Monod
Éditeur :
Editions Stock